Dans la « France galante » du XVIIe siècle, écrire est un exercice social, et les œuvres de plumitifs abondent. Mais comme le montrent les neuf contributions du présent numéro, les pratiques sont bien plus diverses, et elles sont loin de se limiter aux cercles de sociabilité mondaine. Tantôt manuscrites et réservées à des lecteurs choisis, tantôt imprimées et vendues avec plus ou moins de succès, les productions se caractérisent par une grande diversité, à l'instar de leurs auteurs et des visées qu’ils poursuivent. Le présent volume se propose d’explorer ce vaste champ des Pratiques d’amateurs au XVIIe siècle et d’offrir ainsi un éclairage sur des usages souvent encore mal- voire méconnus aujourd’hui
Marie-Gabrielle Lallemand et Miriam Speyer : Introduction. « La démangeaison d'écrire »
Christabelle Thouin-Dieuaide : Oser prêcher : les audaces éditoriales de Samuel Chappuzeau, prédicateur éphémère
Julien Gominet-Brun : Un grand amateur de sciences au XVIIe siècle : Nicolas-Claude Fabri de Peiresc et l'écriture des savoirs
Claudine Nédelec : Le théâtre amateur au XVIIe siècle
Miriam Speyer : Des bottes de sept lieues pour le Parnasse ? Réflexions autour du bout-rimé dans la seconde moitié du XVIIe siècle
Marie-Gabrielle Lallemand : Le Mercure galant : place aux amateurs
Nathalie Grande : Une amatrice malgré elle ? Mme de La Calprenède
Anne Boiron : « L'auteur des Proverbes m'a appris… ». Mme de Maintenon et son œuvre dramatique : la posture ambiguë d’une amatrice
Yohann Deguin : Bussy-Rabutin et la Grande Mademoiselle : la noblesse entre amateurisme et expertise
Lilia Coste : Tallemant des Réaux : l’ambiguïté de l’amateur
Comptes rendus
Résumés
Notes sur les auteurs