Comment les Anciens ont-ils fait et défait leurs lois ? Quelle conscience du droit avaient-ils ? Quelles nécessités les ont amené à écrire les lois ? Qui sont ces figures, historiques ou imaginaires, que l’on appelle communément les «législateurs » ou les «monothètes » ? Les contributions réunies dans ce volume s’attachent à cerner aussi bien la réflexion théorique que les Anciens eux-mêmes ont menée sur la loi, que les conditions politiques et sociales de son élaboration et de son application, ou les personnages auxquels la tradition attribue codes et législations en tout genre. La loi devient ainsi création permanente, à la fois ancrée dans le passé et projetée vers l’avenir. C’est donc une image dynamique de la loi dans l’Antiquité qui est ici restituée : «elle se bat contre le poids des habitudes autant que contre le mouvement perpétuel, elle élargit les possibilités de sanctions des délits mais elle pose des limites au maniement de la sanction, elle donne du pouvoir à ceux qui la maîtrisent ou qui l’appliquent mais elle les contient aussi en interdisant l’arbitraire.»