La fondation de l’académie de Caen, en 1652, rend compte de l’importance de l’activité intellectuelle dans cette ville que l’on a surnommée l’Athènes normande, notamment en raison de son activité poétique, à la fois riche et représentative des thèmes et des formes aux XVIe et XVIIe siècles.Ce colloque a été l’occasion d’étudier le corpus des poètes caennais ayant écrit au cours de ces deux siècles, corpus composé tant des auteurs considérés comme majeurs, Malherbe en tête, que de ceux qui sont moins connus et rarement étudiés, Vauquelin de la Fresnaye, Bertaut, Sarazin notamment. Les intervenants ont été invités à travailler dans deux directions. D’une part, celle de la sociologie littéraire : quel est le cursus des poètes caennais en ces siècles ? Quel est le rôle de l’université et de l’académie ? Quelles sont les productions poétiques dominantes ? Quelle est leur spécificité au regard de celle des autres grands foyers d’activité poétique de l’époque ? D’autre part, celle de la poétique, qui engage des études particulières des œuvres de ces poètes, prenant en compte les résultats des recherches littéraires récentes.