Parce que toute justification du pouvoir politique échoue si elle ne présuppose pas l'existence d’un droit supra-positif, et parce que la juridicité des droits de l’homme exige la médiation du droit positif de l’État, la réflexion philosophique doit savoir, tout ensemble, en appeler à l’idée indifférenciée et abstraite des droits de l’homme et en rejeter une conception qui serait purement européocentriste. Cette double exigence est nécessaire si l’on veut retrouver la véritable signification des « droits de l’homme » : celle d’un échange transcendantal entre des intérêts diversifiés qui sont constitutifs d’identités particulières.C’est précisement à cette tâche que se consacrent Quentin Skinner, Simone Goyard-Fabre, François Schröter et Jean-Christophe Merle en contribuant à la redéfinition des concepts du droit et des droits et c’est elle que poursuivent Benezet Bujo, Jean-Yves Goffi, Otfried Höffe, Pierre Laberge, Terry Pinkard, Gehrard Seel et Lucas Sosoe en questionnant les rapports entre « universalisme juridique » et « relativisme culturel ».
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