François d'Assise est sans doute le saint qui a fait l'objet du plus grand nombre de portraits cinématographiques : une vingtaine de films du début des années dix jusqu'à nos jours. De la critique d’ordre figuratif et esthétique des stéréotypes que la culture a imposés dans Les Onze Fioretti de François d’Assise (Francesco, giullare di Dio, 1950) de Roberto Rossellini aux images d’Épinal du François d’Assise de Michael Curtiz (Francis of Assisi, 1961), de l’image du révolté contestataire du François d’Assise de Liliana Cavani (Francesco di Assisi, 1966) à celle plus politique de Pier Paolo Pasolini dans Des oiseaux, petits et gros (Uccellacci e uccellini, 1966), le cinéma offre un large éventail de représentations du Saint et de l’héritage franciscain dont l’actualité s’inscrit dans un dialogue avec le présent. L’esthétique cinématographique elle-même s’imprègne aussi de franciscanisme dans certains films de Federico Fellini ou de réalisateurs contemporains comme Michelangelo Frammartino.
Yann Calvet et Brigitte Poitrenaud-Lamesi : Avant-propos
Yann Calvet : Un cinéma « joyeux » du dépouillement - Roberto Rossellini et les Fioretti
Pascal Couté : La Strada de Federico Fellini : un film franciscain ?
Marie José Tramuta : Alberto Savinio, scénariste de la vie de saint François : la tentation épique
Charlotte Aumont : François d'Assise superstar (Francis of Assisi, Michael Curtiz, 1961)
Nadège Leclerc : La scandaleuse force révolutionnaire du sacré : éléments de réflexion sur la "religiosité sans foi" de Pier Paolo Pasolini.
Anne-Violaine Houcke : Saint François selon Pasolini. La prédication des oiseaux : une fable révolutionnaire
Jean-Claude Mirabella : La représentation de François d'Assise par Liliana Cavani : la vision d'une catholique contestataire ?
Brigitte Poitrenaud-Lamesi : Les Quatre fois de Michelangelo Frammartino. Une variation franciscaine.
Résumés
Notes sur les auteurs