1789 : le choc de la Révolution, un événement sans pareil en quoi, selon Michelet, « la France eut conscience d'elle-même ». Mais on ne saurait oublier la dimension universelle de ce pan de l'histoire qui bouleversa le monde en suscitant... Lire la suite
1789 : le choc de la Révolution, un événement sans pareil en quoi, selon Michelet, « la France eut conscience d'elle-même ». Mais on ne saurait oublier la dimension universelle de ce pan de l'histoire qui bouleversa le monde en suscitant l’enthousiasme, mais aussi la réprobation. Aussi l’entreprise est-elle difficile qui consiste à « penser la Révolution ». Les questions se multiplient. Est-elle « issue de la philosophie » et fille des Lumières ? La pensée philosophique de la Révolution n’a-t-elle pu se constituer que dans le contexte post-révolutionnaire qui en a intégré le surgissement dans l’histoire ? A-t-elle, de près ou de loin, préludé aux élans du romantisme politique ? Les contradictions qui l’ont déchirée et qui, surtout, ont fait éclater la Terreur, suffisent-elles à expliquer la Contre-Révolution ?Entre Lumières et romantisme, on ne saurait éluder ni les ambivalences, ni les figures contrastées de la Révolution, ni le gouffre ouvert entre la théorie et la pratique. Il reste que, à défaut d’être pur, l’événement fut grand. La Révolution française a fixé dans l’histoire un point de non retour : avant, c’est l’Ancien Régime ; après, c’est la France nouvelle, qui apparaît comme un phare dans le progrès du monde.
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