Chemin faisant. Parcours en géographie sociale : estimant que le temps en est venu, l'universitaire retrace la démarche intellectuelle construite au cours de sa carrière. Il saisit les héritages et les contextes qui l'ont inspirée durablement et les événements qui en ont marqué le cheminement. Aussi le livre peut-il se lire de diverses manières. À chacun de choisir la voie qui paraît lui convenir pour s'y engager. Flâner, au gré des humeurs, entre le désordre des photographies initiales et l'essai de mise en cohérence des expériences successives à partir desquelles s’est élaborée la position du géographe. Ou emprunter le parcours en géographie sociale comme on s’attelle à la lecture d’un manuel d’initiation, mais un manuel qui voudrait inciter à s’écarter des sentiers convenus, pour tenter de mieux comprendre par leurs géographies les hommes en société. Ou bien s’interroger sur les complaisances que l’on ressent pour les terroirs de ses origines et sur l’obligation qui s’impose de se confronter aux crises qui, à l’échelle des banlieues ou à celle du monde, secouent les sociétés contemporaines. Ou encore, de confidences personnelles en essais théoriques, explorer les rapports entre ce qui relève de l’intimité et la nécessaire rigueur des savoirs partagés. Et ainsi préparer le regard et l’esprit à connaître les sociétés et se donner les moyens d’y tenir son rôle, aujourd’hui et pour les temps à venir.